GTB – Deuxième jour – Trégor, Monts d’Arrée et Crozon… 228 km – 2000 m – 18h

Le réveil sonne à 5h, j’ai dormi d’une traite, je prend 20 min en plus, pour le plaisir. Je me lève, range mon couchage, Clément prend un peu plus de temps, mais il se bouge plus que sur la Divide où c’était parfois le gros gros chill… Je grignote un peu de gâteau breton que nous avons eu au briefing, c’est nourrissant, ça cale bien, c’est breton quoi. Je bois un peu de jus de fruit, c’est un peu plus agréable que de l’eau et c’est parti.

J’aime bien me réveiller en partant tranquille et petit-déjeuner 1 à 2 h plus tard. Comme je suis pas encore bien réveillé et frais physiquement ces heures passent rapidement. Je pars un peu avant Clément, il est plus rapide que moi, il va vite me remonter. J’atteins rapidement Lannion et mon road-book m’indique que la sortie de la ville se fait sur un PR… Je le constate assez vite, un singletrack tortueux avec des levés de terre régulières qui cassent le rythme. Ensuite le chemin suit la côte du Trégor, les montées sont courtes mais raides, mais en haut….les points de vue sont époustouflants. L’enchainement de baies découpées, sans un souffle de vent au levé du soleil vous fait oublier toute peine !

Mais on ne vit oas que d’Armor et d’eau fraîche… La faim commence a se faire sentir, j’en suis presque à 50 km et tout ce que j’ai croisé était fermé. Lorsque la trace quitte la côte, j’atteins un village avec une boulangerie-bar, parfait pour le petit-dej ! Je me pose et Clément ne tarde pas à me rejoindre. Nous repartons et en redescendent vers la côte, nous croisons Fred au CP. C’est toujours un moment sympa pour couper la monotonie du pédalage et se changer les idées juste une minute. Surtout qu’après nous quittons définitivement le Trégor pour les Monts d’Arrée. La partie la plus dénivelée de la GTB. Nous nous faisons un ravitaillement à Morlaix pour ne manquer de rien.

Jusque Huelgoat il y a 30 km de voie verte, sympa, mais en faux-plat montant, moins sympa ! Sur cette portion nous sommes rattrapés par Alain, nous l’avons croisé la première matinée mais sans faire un bout de route ensemble, ce sera l’occasion. La voie verte défile, un peu trop lentement, mais nous arrivons enfin à bout et nous nous engageons dans un bout de forêt avant Huelgoat, la trace emprunte des chemins privés, nous rebroussons chemin, elle suit qui n’existe pas ou plus, nous rebroussons chemin, encore, avec la faim et la fatigue du matin je commence à devenir grognon, ceux qui roulent avec moi sont généralement rapidement au courant ! Bon, c’est comme ça mais ça ne m’empêche pas d’avancer, en râlant, mais j’avance !

Nous arrivons au CP, une boulangerie, parfait, comme à chaque fois dans ce cas là, nous achetons tout-ce-qui-nous-tombe-sous-la-main ! Le bilan de cette demi-journée est positif, nous avançons à bon rythme même si le dénivelé est bien présent. Le corps commence déjà à prendre le rythme, je verrais comment se passe l’après-midi. Le début d’après-midi se composera de l’ascension du Menez Mikel, le point culminant de la trace. Nous l’abordons de loin, il commence à se montrer lorsque nous sommes dans un paysage de landes et de tourbières, sans le soleil cela aurait pu être en Ecosse. Le Menez se grimpe par un chemin ponctué de grosses flaques, la transmission souffre mais ça avance. Nous atteignons le sommet et sa fameuse chapelle. Un groupe de randonneurs chante « Pelot d’Hebennont » il n’y pas de doute, nous somme bien en Bretagne. Un selfie de contrôle, un peu d’huile et c’est reparti.

Le reste de l’après-midi sera assez casse-pattes avec un enchaînement de montée-descente. Les côtes sont courtes (pas plus de 3 km) mais droit dans la pente. Clément et Alain sont plus costauds en montée, ils me déposent à chaque fois, je suis plus faux-plat descendant avec vent dans le dos ! L’arrivée au Faou marque la transition vers la presqu’île de Crozon. Clém a un problème avec son collier de selle, il arrive a trouver une solution pour le refaire sinon c’était l’abandon… Nous formons un bon trio, donc cela ne me dérange pas de l’attendre le temps de sa réparation. Nous nous fixons le Cap de la Chèvre pour valider le CP et manger. Nous avons chacun de quoi dîner, salade de thon, Tuc…

La presqu’île est assez longue à traverser entre routes secondaire et chemins boueux ou très accidentés. Plus on avance plus les points de vue sont magnifiques. Les surfeurs profitent des anses au coucher du soleil et les barbecues s’allument, je commence à avoir vraiment faim… Il est 21h30, j’ai quelques minutes d’avance sur le groupe, dans le dernier village avant le cap, tiens un restaurant, je fais 200m, m’arrête, ils me rejoignent, nous avons la même idée en tête, la salade de thon attendra… Vu l’heure je négocie avec la gérante pour le plat du jour, ce sera entrecôte-frite avec une bière. Je ne suis pas consommateur de viande rouge, mais pour l’occasion ce sera très vite oublié !

Même si la pause est un peu longue nous repartons rechargés, par contre la digestion ne sera pas favorable pour rouler longtemps. Nous validons le CP et poussons vers Morgat pour bivouaquer. La terrasse d’une école de voile nous accueillera, au sec, abritée du vent (jusque 3h où le vent tournera) avec toilette et lavabo, décidément, nous sommes gâtés pour les bivouacs. D’autres participants auront même la chance de pouvoir accéder aux douches. Le temps de checker les avancées grâce au live de Fred, nous concluons cette journée avec presque la moitié du parcours effectuée. Le dénivelé a retardé notre avancée, les prévisions donnent 3 jours jusque l’arrivée, je m’endors rapidement sur ces estimations…

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